Mutualisation SFR et Bouygues, Orange n’est pas d’accord

Sébastien Bazin, le 12 mai 2014 Bouygues Telecom, Orange, SFR

Alors que nous suivions tous de très près le rachat de SFR tant espéré par Bouygues, où finalement Numericable a eu gain de cause avec une offre atteignant près de 17 milliards d’euros au total, un autre événement est venu réconforter Bouygues pendant que certains parlaient d’opposition à la vente.

Bouygues ne baisse pas les bras

En effet, non pas démotivé par cette défaite, Bouygues à au contraire conclu un accord de
mutualisation avec SFR en février 2014. Mais la question qui se pose à présent c’est de savoir en quoi consiste exactement cette mutualisation.

A ce propos, les deux grands opérateurs ont eu l’idée d’associer une partie de leurs réseaux
respectifs en terme d’antennes et de déploiement 2G, 3G et 4G afin d’économiser des sommes considérables. Cela pourra de ce fait, leur permettre de se concentrer sur d’autres investissements ultérieurs.

Au programme, une association d’antennes est en vue afin d’en faire une couverture commune. En tenant compte des 15 000 antennes de SFR, et des 10 000 de Bouygues, cette couverture commune compte tourner autour des 28 000. Mais cet accord comprend aussi la mise en place d’un déploiement plus intensif d’internet à haut débit dans certaines agglomérations où la 4G est moins présente que dans les grandes villes. Ils vont de ce fait partager leurs équipements 2G, 3G et 4G pour généraliser la connexion à haut débit dans ces zones.

Orange suit l’affaire de prêt

Toutefois, n’ayant pas admis cet arrangement de mutualisation dont il a été écarté, Orange a senti la menace planer, et a saisi l’Autorité de la Concurrence et l’Arcep pour qu’elle étudie en conséquence le projet des deux opérateurs. Malheureusement pour Orange, le bilan joue pour l’instant, en sa défaveur. En effet, l’Autorité de la Concurrence estime que Bouygues et SFR ont respecté ses exigences : leur couverture commune exclue les zones densément peuplées conformément à ses principes, et reste dans la marge des périmètres accordés en couvrant 57% de la population.

Orange reste néanmoins sceptique quant aux deux associés qui auraient l’intention d’introduire Free au sein de leur mutualisation ainsi que sur d’autres arrangements qu’ils seraient en train d’envisager.

Orange craint que si l’accord passe, qu’il ait un impact définitif. Mais pour être fixé, il faudra attendre le rapport approfondi de l’Autorité de la Concurrence et de l’Arcep qui conclura sur la légalité, la conformité ainsi que sur les conditions de fond et de forme de cette mutualisation.

Affaire à suivre qui pourra arriver à terme fin 2014 …

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Sébastien Bazin
Seb pour les intimes :-) Je travaille pour une grande marque depuis de nombreuses années, j'ai décidé de suivre Julie dans le comité de rédaction de Lemon pour vous apporter le plus d’informations possible.
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